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Compte-rendu d'une partie d'initiation à FOW

Voici le compte-rendu d'une partie d'initiation à Flames of War, faite avec le SgtLoren mercredi 25 mars. Il nous avait concocté un petit scénario (600 points par camp) d'attaque russe sur un village ukrainien, tenu par les Allemands, vers 1944.

Scénario d'attaque car les Russes alignaient quelques compagnies blindées et mécanisées, tandis que les Allemands étaient des piétons, soutenus par deux StuG. J'avais le choix des armes et, comme je suis meilleur en défense, j'ai choisi la partie difficile et les Allemands : non pas que je suis masochiste, au contraire, en fait je suis un vrai sadique !

La mission était simple : deux objectifs à tenir dans le village. Les troupes étaient les suivantes :

Russes
1 QG de compagnie sur T34-76
1 compagnie de 3 KV-85
1 compagnie de 5 T70
1 compagnie d'infanterie d'assaut sur half-tracks

Allemands
1 QG de compagnie avec panzerschrek et panzerfaust
1 section de MG-42
2 sections d'infanterie avec panzerfaust
1 détachement de StuG III : 1 avec canon de 75mm, l'autre avec canon de 105mm



Le plan de bataille de Laurent était principalement d'envoyer les T70 russes en avant afin de découvrir mes unités embusquées (quand je vous dis que je suis un sadique : je vais pas me laisser faire avec un panzerfaust à la main…), puis de prendre le contrôle des objectifs avec les KV-85 et l'infanterie.

Pendant qu'il réfléchissait à tout cela, de mon côté je réfléchissait au moyen de défendre au mieux ce village. J'avais l'avantage de pouvoir me déployer sur un tiers de table, autant en profiter. Vu la composition de mon armée, le placement initial serait crucial : je n'avais pas l'avantage de la mobilité. De plus, la règle de formation était contraignante : les deux seules armes anti-char que je pouvais utiliser pour bloquer les lignes de progression adverses étaient les StuG. Mais ils devaient être à 20cm l'un de l'autre (faisait partie de la même unité), donc impossible de les utiliser en tirs croisés.

Après réflexion, j'ai opté pour la plan suivant : piéger les Russes dans des combats de rues où je pourrais utiliser mes panzerfausts et panzerschrek. Pour cela, il fallait le laisser approcher et conserver quelques surprises de dernière minute.

La première unité que j'ai mise en place était une section d'infanterie sur la colline au nord de ma zone de déploiement. La position était inutile, sauf pour fondre sur l'objectif de ce côté-là, c'était donc l'unité de réserve, bien à l'abri dans ses trous d'hommes.

La seconde unité d'infanterie était placée à l'opposé, pour défendre l'objectif au sud, également dans ses tranchées.

Les StuG étaient placés le plus en arrière possible du village : je profitais des bâtiments pour bloquer les lignes de vues adverses tout en gardant un œil sur ses lignes de progression, c'était le mieux que je pouvais faire dans ces conditions. S'il voulait tirer dessus, il devrait déjà arriver à proximité des premiers bâtiments.

Enfin, je conservait en embuscade le QG de compagnie (et ses panzerschrek) ainsi que la section de MG-42 (ça c'est pour faire une surprise à l'infanterie). J'avais défini à l'avance où les faire entrer en jeu : la maison la plus en avant de mon dispositif pour la section QG, celles autour de l'objectif sud pour la section MG (prête à cueillir l'infanterie qui avait une chance sur deux de passer par là).

Nous étions prêts à en découdre, les Russes ayant l'initiative du premier tour.




Tour 1 et 2


T70 et char de commandement en avant, les Russes progressent par le centre de la table. Un mouvement croisé amène les KV-85 et les half-tracks à inverser leurs positions. Etant hors de portée, nous en restons là pour ce tour.



Au second tour, les Russes continuent leur progression : T70 en avant, KV-85 au nord, half-tracks au sud. Arrivés à hauteur des bois (redoutant un mauvais coup de ma part ?), ces dernières débarquent leurs passagers. C'est l'heure pour moi de commencer à faire parler le canon de 105 de mon StuG, mais le tir est manqué (après coup, je soupçonne le tireur d'avoir perdu ses lunettes dans une tranchée…).


Tour 3


Les Russes étant arrivés à proximité du village, les choses sérieuses allaient maintenant commencer. Alors que la section d'infanterie bolchevique rembarque dans ses half-tracks pour s'approcher encore un peu plus du village, les KV-85 prennent pour cible mon StuG 75. Heureusement, celui-ci étant protégé par sa position préparée derrière le couvert de la maison, le tir est manqué.

Le moment était venu pour moi de faire parler la poudre : je révélais ainsi mes deux positions d'embuscade (tel qu'indiquées plus haut). Les MG-42 prenaient pour cible les half-tacks encore occupés par leurs passagers, incendiant l'un des transports pendant que leurs occupants évacuaient.



L'ordre dans lequel vous effectuez vos tirs dans FOW est important : le résultat de certains tirs peut vous donner des opportunités de tirs pour les unités suivantes. Ainsi, l'infanterie russe étant débarquée, ma section d'infanterie au sud pouvait les prendre maintenant pour cible. Même si le résultat n'était pas à la hauteur de mes espérances, la pluie de mitraille fit malgré tout baisser la tête à la section d'assaut adverse.



Répondant aux tirs qui leurs étaient adressés, les StuG prirent pour cible les T70. L'obus du 75 toucha sa cible, mais sans plus effet (rupture de l'obus ?), alors que le 105 « alluma » le blindé de commandement. En avant de mon dispositif, c'était au tour de mes panzerschreks de parler : un second T70 fut détruit par deux tirs parfaitement ajustés. Mais la phase de tir n'avait pas été à la hauteur de mes espérances. Les Russes allaient pouvoir maintenant donner l'assaut au village…


Tour 4


Alors que les blindés s'approchaient encore de l'objectif nord, les KV-85 ouvrirent une nouvelle fois le feu sur mon StuG 75. Un obus justement placé mis le feu à la réserve de munitions du blindé et une remarquable explosion signala la fin de ce canon automoteur et de ses occupants. Ne demandant pas son reste, mon second StuG (le 105) en profita pour se replier hors de la table (il sera fusillé pour l'exemple dès que je le reverrai celui-là).



Au sud, le T34 de commandement russe fit feu sur le bâtiment occupé par une partie de ma section MG-42. Même si je n'avais aucune perte à subir de ce tir, une ouverture grande comme la porte de Brandebourg permettait maintenant aux russes d'entrer dans le bâtiment.



Le nettoyage du bâtiment fut rapidement effectué, éliminant l'une de mes deux MG-42 ainsi que la section de commandement rattachée. Le seul survivant de l'unité, placé dans une maison plus à l'arrière, conserva son sang-froid et fut rapidement pris en charge par le lieutenant de la section d'infanterie au sein d'un kampfgrupp improvisé.

Sans l'appui des blindés, il était évident que je ne pouvais plus, au mieux, que disputer le contrôle des objectifs. Mais, une fois encore, ma phase de tir allait être décevante (avis aux joueurs de FOW : je soupçonne les dés allemands d'être mal équilibrés, méfiez-vous…). L'unité d'infanterie au sud ne parvint pas à infliger une seule perte à la section d'assaut russe. Le côté positif est que les panzershrecks firent feu sur le T70 le plus proche d'eux et parvinrent à faire évacuer définitivement l'équipage du blindé.

Tour 5 et 6

Alors que les KV-85 étaient en bonne position pour revendiquer l'objectif nord et commencer à arroser ma section d'infanterie au sud, les Russes essayaient de lever le verrou représenté par ma section QG au centre du dispositif. Appuyée par le tir des blindés, la section d'assaut russe se jetait sur ma section QG. Mais mon capitaine, proposé pour la Croix de Chevalier, ordonna qu'on tienne le bâtiment, quelles que soient les pertes. Après un long assaut, son MP40 répliquant aux tirs de PPSh, il était toujours debout avec deux de ses hommes : les Russes avaient été repoussés.



Le moment était peut être maintenant opportun pour tenter le tout pour le tout et lancer une charge « Hourra » sur les KV avec ma section d'infanterie au nord. Ratant son jet de commandement, le lieutenant se ravisa : les charges « Hourra » ne faisaient pas partie du manuel d'instruction allemand, surtout contre des blindés lourds adverses. Aussi jugea-t-il préférable de laisser ses hommes encore un moment dans leurs trous.

Au centre du dispositif, la section QG reçu le tir de soutien du kampfgrupp sud, dont les tirs empêchèrent les Russes de lancer un second assaut sur le bâtiment où le capitaine se trouvait.

Au tour suivant, les KV-85 dépassèrent l'objectif nord, présentant leur arrière à ma section d'infanterie de réserve, qui en profitèrent pour aller contester l'objectif en s'en servant comme couvert. Ils étaient maintenant en bonne position pour permettre à leur capitaine de quitter le bâtiment et ordonner l'évacuation du village. Plus de la moitié de ses hommes avaient été perdus au combat : même si les Russes ne pouvaient revendiquer un seul objectif, les Allemands ne pouvaient plus non-plus espérer les repousser. Le conflit était dans une impasse des deux côtés.


Conclusions


Pour cette première partie, j'avoue être emballé par le système FOW : les règles sont fluides, suffisamment précises pour bien rendre compte de la réalité du terrain, mais sans embrouiller le joueur dans trop de détail. Le "chrome" historique y est malgré tout, chaque armée ayant ses spécificités (comme la règle des kampfgruppe allemands, par exemple).

Nous n'avons pas fait le tour de toutes les règles dans cette première partie, notamment l'artillerie et l'aviation. Mais pour un premier scénario, il était malgré tout très intéressant et très "animé", comme quoi il ne faut pas attendre d'avoir des milliers de points d'armée pour disputer des parties amusantes.

Sur mon déploiement lui-même, j'aurai peut être dû jouer un peu différemment mes embuscades, mais elles ont malgré tout rempli leur rôle (compte-tenu que les dés étaient contre moi ce jour là. Promis, la prochaine fois j'amène mes propres dés). J'ai simplement regretté de ne pas avoir eu un Pak40 à la place de la section d'infanterie sur la colline boisée, auquel cas les Russes auraient nettement plus de mal à passer. Mais, 5ème savoir d'un bon officier : le "savoir-faire sans"...






27/03/2009
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